Le douzième talisman

Nergal éclata de rire en entendant les divers commentaires concernant la récompense.

-C'est ça, ils nous filent la moitié de notre part, et le jour du départ une bonne partie d'entre vous sera absent! Ils savent très bien que certains qui ont répondu à l'appel ne le font que pour l'argent...tant qu'à perdre 25000 pièces d'or, autant les donner à des gens qui iront jusqu'au bout.

Je ne pense pas que nous puissions acheter grand monde....et je ne pense pas non plus qu'il y ait des volontaires pour gâcher leur argent de cette façon...en négociation, rien ne vaut une bonne dague sous la gorge, éhéhéh!!!

Varagué partit aussitot et se rendit a la porte est, même si il était vraiment en avance, il ne voulait pas perdre de temps. Il sortit un autre cigare et attendit. Il avait du temps devant lui, aussi se mit il a réfléchir aux meillurs moyens de faire avancer sa révolte une fois qu'il aurait l'argent.

- En ce qui me concerne, si je trouve le Graal pendant cette quête, aussi dangereuse qu'elle soit et même si je ne touche pas le moindre sous de cuivre à l'arrivée (bien que cela me décevrait fortement) , je serai de toute façon gagnant. Alors à quoi bon tergiverser ?

Dangorn se pencha alors pour parler discrètement à ses voisins.

- Je vais vous dire le fond de ma pensée : si nous y allons et que c'est un piège, en le déjouant et en se servant nous-mêmes sur le corps refroidi de notre commanditaire, on l'aura notre récompense. Si ce n'en est pas un, je ne sais pas vous mais une telle somme ne se refuse pas !

Maro jaugea un instant le chevalier puis lâcha :
— En effet, dit comme ça, ça a l'air simple.
Sur ces mots il sortit de l'auberge.

Nergal approuva les dires de Dangorn.

-De toute façon j'ai rien d'autre à faire...

Voyant Maro sortir, il se tourna vers ses anciens compagnons.

-Gurdil, Euclicyde, on va pas laisser notre vétéran tout seul, il pourrait se perdre....pas envie de me prendre un deuxième coup sous prétexte qu'on l'a abandonné, éhéhéh!! Allons-y!

Jetant une pièce sur le comptoir pour payer sa bière, Nergal se dirigea vers la porte de l'auberge.

Réfléchir aux aboutissements d'une mission si louche et dangereuse soit-elle n'était pas dans les habitudes de Gurdil.
Aussi il suivit Nergal, sans oublier de ronchonner, sous prétexte qu'il n'avait pas eu le temps de prendre une deuxième bière.
Songeant tout de même à la logistique de l'aventure qui se préparait, surtout pour lui d'ailleurs, il remarqua tout de même qu'il était venu sans son barda de voyage, et qu'il lui faudrait plusieurs heures pour être prêt à partir dans de bonnes conditions.

A la sortie de l'auberge, Aedril tomba nez à nez avec ses compagnons d'arme.
Il était arrivé en retard, le temps de détrousser quelques brigand, mais il se rendit compte tardivement qu'il risquait de rater son rendez-vous avec les autres membres du groupe s'il ne se dépéchait pas.
Lorsqu'il tomba sur eux, son regard se posa sur Maro. Tous l'avait cru mort, mais pourtant...

-Maro? Mais... et... qu'ets ce que vous faites dehors, je coyais qu'on devait se retrouver à l'intérieur... ajouta t-il inquiet. (il avait assurément peur que ses compagnons décident de partir sans lui dans le but d'amasser plus d'or).

La porte de la Taverne s'ouvrit sur un personnnage vétu d'une robe de bure en piteux etat et qui semblait avoir donné ses lettres de noblesse à l'expression "usé jusqu'à la corde". Son regard s'arreta soudain sur un Gurdil et il traversa la taverne à grandes enjambées avant d'empoigner le nain par le col et de tenter en vain de le soulever de terre.
-"Gurdil! Sacré vieil hérétique! Vous n'esperiez pas partir sans moi, messieurs!"
Ceux qui ne connaissaient pas Friedrich Von Hein eurent une moue de dégout. Ceux qui le connaissaient semblerent soudain avoir vu Nagash en personne descendre du carosse de Karl Franz...

-Magnor-

* Rah par ma barbe on va récupéré tous les rebus de la société et les tarés de la traque au vampire...Quelle galère!*

- Von Hein..Quelle joie...Ma barbe se souvient encore de tes frasques...T'as brûlé combien d'hérétiques depuis?

Le groupe se reformait petit à petit et même s'il ne le reconnaitrait jamais, Gurdil était ravi d'avoir à ses cotés ces connaissances, si spéciales, mais aussi si digne de confiance.

Maro regarda d'abord Aedril d'un regard chargé de colère, devinant (ce qui n'était pas bien dur) ses pensées :
— Non en effet, je ne suis pas mort. Mais c'est gentil de m'avoir laissé sur place.
A la grande surprise de Nergal, il ne frappa pas l'elfe. Par contre, quand ils virent Von Hein rentrer saluer Gurdil, ils se doutèrent de ce qui allait se passer. Maro se dirigea vers la taverne, retourna Von Hein qui resta un instant interdit devant ce qu'il prenait pour une apparition pour lui flanqua un crochet du gauche au menton, suivit d'une bonne droite au visage qui allongea le fanatique.
— Toi t'en méritait bien deux. Et t'as pas intérêt à rebrûler une auberge.
Puis il ressortit et rejoignit Nergal et Aedril.

Observant la scène qu'il venait de vivre, Gurdil se tourna vers Nergal :

- Jme demande si la violence sur un digne représentant de Sigmar n'est pas une hérésie...
Eh eh je sens qu'on va bien se marrer si ça commence comme ça.

En attendant que l'on vienne leur indique la marche à suivre, et leur donner un minimum d'informations, le nain se posa sur une tronçon de tronc d'arbe, pour se détendre un peu les jambes.

- Hey à la limite si c'est pour rester assis à poiroter autant le faire dans l'auberge avec une bonne bière..

Nergal salua l'elfe d'une grande tape dans le dos.

-Ca y'est, à peine arrivé tu t'affoles! On avait effectivement rendez-vous dans l'auberge, mais à présent on doit se rendre devant une des portes de la ville. Ne t'inquiêtes pas, on allait pas partir sans toi!

Après avoir rassuré leur ami, Nergal se retourna discrètement pour vérifier que sa bourse était toujours en place. Mais dans son mouvement il heurta un individu qui pénétrait dans la taverne. Nergal allait s'excuser lorsqu'un frisson familier lui parcouru le corps.

***Milles démons! Cet accoutrement....cette odeur de sacristie....***

Ouvrant la porte de la taverne, Nergal poussa une formidable gueulante.

-VON HEIN, FOUTU SIGMARITE, NE PAS SALUER SES COMPAGNONS EST UNE HERESIE!!!

A sa grande joie, il vit le robedebureux se faire corriger par Maro. Eclatant de rire, il tint ouverte la porte pour laisser passer le vétéran et se posa aux côtés de Gurdil.

-Ouais t'as raison, camarade! Mais je ne pense pas qu'ils nous laisserons à nouveau voyager ivres....hélas pour nous deux!

Von Hein s'approcha de Maro et à la grande surprise de celui ci eut un grand sourire qui s'il n'avait pas été aussi effrayant et édenté aurait put paraitre amical. Puis, sans préavis, le sigmairte agrippa Bertha (sa haceh à deux mains ) et frappant violemment l'entrejambe du mercenaire à l'aide du manche de l'instrument. Le sourire du fanatique s'élargit alors qu'il comtemplait Maro tombant à genoux en gamissant sur le plancher.
-"Je te retournes le compliment, hérétique..."

Puis il se tourna vers Nergal avec un rictus et produisit son tristement célébre "Allume Bucher" hors de sa bure avec un sourire sadique.
-"Alors je vois qu'ils ne t'ont pas encore brulé... Voici buien la preuve que nos dirigenats ne font pas leur travail... Même ce décérebré d'Aedril remarquerait ton hérésie à 200m..."

Les retrouvailles sont une hérésie...

-Magnor-

Maro se releva tant bien que mal. Même si ça lui faisait du mal de le reconnaître, il aimait bien le fanatique. Au moins, on ne s'ennuyait jamais. Il se releva dans le dos de Von Hein tandis que celui-ci parlait avec Nergal. Il sortit sa bonne vieille épée à deux mains et frappa le crâne du fou furieux avec le plat de la lame. Le fanatique tomba à la renverse, assommé. Maro, bien qu'ayant toujours mal, parvint à sourire :
— Tout le monde est là ? C'est parti !
Il prit Von Hein, inanimé sur son épaule et sortit vers les portes de la ville.

Un détail échappait cependant au chevalier de la quête, mais il n'était plus très sûr duquel :

- Euh... non rien, allons-y.

Chinmei agrippa sa pipe et secoua fortement son éventail en hurlant aux oreilles délicates de l'hérétique, ou peut être du fanatique :
"- Quelle violence il faut être zen les enfants, coooool ! Reeeelax !"
Lorsque l'homme se retourna et lui jeta un regard noir Chinmei fit un grand sourire en se ventilant avec son soie et fer, puis il tira une grande bouffée de sa longue pipe et fit des coeurs de fumée à travers lesquelles il envoyait des flèches. Il continua ainsi à s'amuser jusqu'à ce qu'on lui dise...

Jean arriva enfin ,accourant vers le groupe qu'on entendait dans beaucoup de rues de la ville.Essouflé il disa d'une petite voix au groupe qui se souciait peu de lui :
-Fff ,Fff désolé ,Fff ,j'ai un mal de crane impressionant ,Fff, mais croyait moi ,tout va bien .
A peine quelques personnes se retournèrent pour lui lancer un regard de pitié tandis que Jean ,confiant de lui ,continua :
-Fff personne aurait un verre d'eau pour moi ?

- Jamais d'eau dans ma gourdasse... *HIC !* Le Bordeleaux sec, y'a qu'ça d'vrai l'ami ! Tiens, *HIC !* t'en veux un p'tit coup ?

Dangorn avait continué de boire depuis qu'ils étaient sorti de l'auberge et il commençait à ne plus être très net.

-Fff ,du moment que ca peut ne faire que du bien ...
Jean s'approche doucement vers Dangorn tandis que lui fais quelques pas maladroit .L'artiste ouvre la bouteille et à peine avoir approché la gourde de sa tete ,l'odeur très forte du vieux vin qui est contenu dedans lui remonte dans les narines et c'est tout de suite qu'autres chose lui remonte .Il vomi sur les pied de Dangorn sans meme essayer de se retenir .
Et c'est d'une haleine pire que l'odeur d'un cadavre gobelin au soleil depuis 2semaines qu'il dit à Dangorn en le regardant de haut en bas :
-Holala j'en suis vraiment désolé ... Mais ca fait quand un peu du bien...Au mon dieu !Quelle odeur putride ai-je dans la bouche !!
Discrétement Jean sort un petit spray de sa poche droite baisse la tete vers l'arriere et s'injecte deux pshites dans la bouche.

Aedril avait vu que Nergal avait posé sa main à sa bourse et décida donc de changer de cible. Comme à leur habitude, ses compagnons avaient assomés le fanatique, c'était donc à Aedril de le délester de son fardeau, car la richesse était une hérésie.
Quelques secondes plus tard, l'elfe contemplait devant lui la fortune de Von Hein. Trois couronnes...
Le voleur pris ensuite un certain plaisir à replacer la bourse du fanatique là ou il l'avait trouvé, remplaçant les précieuses pièces par quelques morceaux de métal du même poid.
Les affaires reprennaient.

- Morteburne ! Mes grèves presque toutes neuves ! Tu as vomi sur mes grèves, nom d'un canasson pur-sang !

Le chevalier toujours à moitié ivre tenta de frapper Jean mais le loupa d'un bon kilomètre.

- Dès que j'en aurai fini avec toi, tes deux frères jumeaux vont voir ce qu'ils vont voir ! Eh, arrêtez de bouger, tous les trois !

Mais en vérité, Jean n'avait pas bougé, pas plus qu'il n'avait de frères jumeaux à côté de lui.

Vladimir vit le preux chevalier combattre son adversaire qu'il croyait en supériorité numérique. Détournant son attention, il se tourna vers le groupe éthérogène qui s'était formé et notament sur le fanatique évanouis. De tout coté, leur groupe paraissait vraiment étrange. Cependant, la nuit était encore sombre et il avait a faire. il disparu entre les ombres (a moins que les ombres elles mêmes ne se mirent a l'entourer).

Un peu plus loin et un peu plus tard, la garde trouva une jeune fille exangue dans un ruisseau, elle ne portait pour toute marque d'agression que deux petites plaies a la base du cou.