La Bête de la Forêt

Sur les murs de Gisoreux, la ville bretonnienne, on peut trouver en de nombreux endroits cette affiche :

Braves gens, courageux combattants de lointaines ou proches contrées, le seigneur vous mande pour une mission importante. Depuis presque une lune, tout le monde parle de la Bête dans la Forêt. Celle qui tue les enfants à la tombée de la nuit et qui assassine leurs parents avant de dévorer les gardes du corps infortunés. On entend des légendes plus absurdes les unes que les autres. Je promet une somme d'argent importante aux aventuriers qui sous les ordres de mes fils rapporteront la tête de l'animal. Que les braves se présentent au Cheval Impétueux, à la sortie de la ville ce soir même. Mes fils vous y attendront pour partir.
Le Comte de Gisoreux.

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Antoine attendait avec son jumeau dans l'auberge. Tous deux se ressemblaient comme il convenait à deux jumeaux. Les même cheveux châtains mi-longs, les mêmes yeux bleus pleins de fougue, le même gabarit, imposant tout en restant fin et gracieux. Grégoire tenait le registre sur lequel les mercenaires signeraient, lui guettait dans la salle les possibles intéréssés.
Aller dans une telle taverne leur répugnait quelque peu, tout comme voyager avec de vils roturiers. Mais il leur fallait prouver leur courage. Les chevaliers errants ne reculeraient devant rien pour faire honneur à leur lignée.
— En espérant qu'ils ne seront pas trop repoussants... Je n'aime pas beaucoup les gueux en haillons.
— Moi non plus frangin, moi non plus...

Scénario par Wolfen et Hérihor.

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Alors hrp de départ, comme je l'avais précisé c'est quasiment le seul qu'il y aura. Vos personnages doivent avoir des raisons d'être en bretonnie, soit ils sont natifs de la région, soit il doivent faire une description backgroundesque (courte ou longue) de la raison de leur présence en Bretonnie. Pas trop de personnages expérimentés s'il vous plait, des gars moyens. Pas non plus beaucoup de chevaliers, un ou deux supplémentaires c'est bien (des écuyers au mieux, chevalier errant c'est déjà beaucoup et les écuyers doivent faire une description qui explique pourquoi ils voyagent sans leur professeur (il est mort, il est blessé, on lui a confié une mission, etc). En espérant que ce premier Mini-RP se passera bien, car ce sont bels et bien de courtes aventures à la suite les unes des autres que vous viverez.

Un elfe arriva à la tombée de la nuit. Il portait une tunique sans manche verte, un pantalon collant un peu plus sombre, des bottes montantes de cuir et deux lames au côtés, ainsi qu'un petit sac. Il semblait solidement bâti pour un elfe, mais ses oreilles pointues ne laissaient auxcun doute sur sa race. Il avait de longs cheveux bruns tressés, deux yeux bleu turquoise et le visage tatoué d'un côté.
"Sont-ce vous les fils du Comte de Gisorieux ?"

— En effet ami elfe. Vous êtes venu pour chasser la Bête ? Si c'est le cas soyez le bienvenue et signez donc ce registre (il désigna le registre que tenait son jumeau) J'espère que vos talents sont aussi grands que votre apparence est... impressionante.
Souriant, Antoine de Gisoreux se prit à espérer que tous les mercenaires seraient de cet acabit.

"Ne sous-estimez pas mon Maître, les plus grand des guerriers du Peuple des Fées, comme vous nous appelez."
Sur ce, il signa Taurnil d'un épitaphe rapide et simple.

La jeune fille comtempla l’affiche.
« Par la sainte colombe ! Mais c’est horrible ! Je me dois d’apporter la divine protection de Shallya aux Preux qui se lanceront dans cette noble quête ! »
Elle se retourna et s’écria :
« Sainte Shallya ! Je réussirait !”

Un silence de mort s’était abattut dans la rue tandis que tous les regards s’étaient tournés vers cette énergumène qui parlait toute seule…

« Euh… Hem…”
L’inconnue s’éclipsa rapidement, rouge de honte.

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Antoine finit par noté sa présence. A quelques mètres de lui, une ravissante prêtresse de Shallya semblait attendre, lui lançant de temps a autre des regards furtifs qui se voulaient discret. Finalement, celle-ci s’avança vers lui, visiblement gênée, les yeux rivé sur ses chaussures blanches.
Arrivé a sa hauteur, elle articula quelques mots :

« Je voudrais me joindre à vous »

Incapable de comprendre ce que la femme voulait dire tellement elle parlait bas, Antoine lui demanda poliment de répéter.

« J’ai dit que je voudrais me joindre à vous »

Articula t’elle mais sans toutefois réussir a se faire comprendre. De nouveau, Antoine réitéra sa demande. La jeune fille le regarda alors rouge de honte. Elle inspira profondément pour maîtriser son stress et essaya de nouveau.

« JE VEUX ME JOINDRE A VOUS !!!!!!! »

Hurla la prêtresse à plein poumon, provoquant une surdité temporaire chez son interlocuteur.

Antoine, une fois ses tympans douloureux à peu près rétablis, prit le registre que Grégoire avait posé sur la table pour engager la conversation avec l'elfe et le tendit à la prêtresse qui signa timidement, sentant tous les regards tournés vers elle.
Le jeune chevalier errant, étonné par la jeune fille mais sous le coup de sa beauté lui fit un sourire gentil et lui souhaita bienvenue.

C'est alors que derrière la belle damoiselle apparut un gueux assez laid, barbu et voûté. Le contraste entre les deux était frappant.

Le gueux, outre sa verrue sur la joue et sa cicatrice sur l'oeil, dégageait une odeur bizarre, et des mouches volaient au-dessus de lui. Il s'avança en rigolant bêtement.

"Héhé, salut m'ssire, moi c'est Roger, chuis du coin, chuis d'la ferme des Lebeauf à une lieue d'ici... Si j'peux être d'une ch'tite aide pour mon seigneur, chuis toujours partant ! Surtout si ça paye bien, pour sûr ! Hé dites c'est quoi la prime ?"

Taurnil ouvrit grand la bouche et se massa les oreilles.
"Toutes les keigh-mon ont-elles l'habitude de crier comme cela ? De grâce, évitez de recommencer, ou nous n'entendrons même pas la chose arriver. D'ailleurs, la forêt est mon élément, même si j'ai perdu."
Puis il s'écarta un peu d'un léger e souple, avant de sortir de sa sacoche une flute traversière en bois et de jouer avec une mélodie douce, triste et envoûtante...

Antoine regarda le gueux. Il réprima une envie de détourner le regard de cet être qu'il trouvait répugnant et indigne. Il se rappela néanmoins ce que lui avait souvent dit son père. D'une part, toute aide est bonne à prendre, d'autre part, les roturiers nous font vivre, l'oublier serait une erreur.
Il se força à sourire, mais c'était maladroit et le paysan s'était sans doute rendu compte que le sourire était forcé :
— Et bien soyez le bienvenue... Roger c'est cela ? Signez ici. Euh... vous savez signer ? sinon j'inscrirai votre nom. Pour la paye, tout dépendra de votre courage. Il vous sera donné la somme que vous méritez.
*De toute façon, un gueux ne mérite pas grand chose.*

Roger parut content.
"Ouais nan, j'chais pas écrire..." Il renifla bruyamment. "Par contre j'me suis entraîné au tir à l'arc, une fois j'ai tué un corbeau il devait être à... j'dirai bien cinq pas d'moi, j'ai pris mon arc et hop, brochette ! Ah ça, j'peux dire qu'j'me suis régalé quand j'l'ai fait cuire à la ferme !"

Puis, en reluquant d'un regard vicieux la prêtresse : "Héhé, salut poulette..." Soudain il se rendit compte que la "poulette" était une prêtresse. "Euh, pardon mam'zelle, j'avais point vu qu'vous étiez une prêtresse de Shallya...."

Elena offrit un radieux sourire au paysan. Elle se sentait infiniment plus à l’aise avec eux qu’avec les nobles. Et en plus, elle s’était encore couverte de ridicule. Et maintenant l’être sylvestre lui avait fait des reproches, il devait sûrement la haïr, elle avait dut terriblement dut lui faire mal aux oreilles…Elle s’excusera… Oui c’était la meilleur chose à faire, dés que le gentil membre du peuple fée se serait calmer, elle irait s’excuser, tout se passera bien !

De nouveau l’attention de la prêtresse se porta sur Roger. « Poulette ». Elle se faisait souvent appelait comme ça par les gens. Et la jeune fille aimait ce compliment. Les poules pondeuses étaient de précieuses ressources pour ces pauvres ères. Alors qu’on la compare à une poulette signifiait certainement qu’elle était une précieuse ressource pour eux. Elena rougit à cette pensée.

« Mais au fait Roger » , s’enchérit elle, « Vous n’auriez personnes de malades chez vous par hasard ? Car si c’est le cas, je pourrais peut être faire quelques chose. »

Roger se mit soudain à tousser grassement, en envoyant des postillons sur les contrats d'embauche, ce qui provoqua un rictus de dégoût sur le visage du chevalier Antoine.
*KORF KORF KORF*
"C'te foutue maladie aura ma peau un d'ces quatres, pour sûr, ouais..." répondit-il en louchant sur la poitrine rebondie que laissait deviner le décolleté de la robe de la prêtresse.

Antoine déprimé par le paysan et outré par sa façon de reluquer la prêtresse de Shallya intervint :
— Et bien le mieux pour votre maladin serait, mon cher vilain, que vous alliez vous reposer là-bas il n'y a pas trop de courant d'air (il désigna un coin sombre à l'autre bout de la taverne) et que vous cessiez de regarder aussi fixement la poitrine de notre jeune prêtresse.
Puis il prit une chaise et fit s'asseoir la prêtresse Elena dessus.
— Voilà, c'est bien mieux comme ça révérée prêtresse, non ?

Le visage d’Elena s’empourpra de colère devant la réaction d’Antoine.
« Comment osez vous ? Comment pouvez vous traitez de la sorte ce malheureux ? Il vient avec vous risquer sa vie pour vous aider à mettre fin aux méfait de la bête qui rode dans nos vertes contrée et vous souhaiteriez lui interdire l’accès à des soins ? Il est malade et il est de mon devoir de lui porter assistance ! »

Sur ce la prêtresse se leva et s’approcher du « malade » en question.
« Dites moi Roger, ou avez vous mal ? Ressentez vous des brûlures ? Ou plutôt des pincements ? Avez vous mal à la tête ? »

Grégoire commencait à se sentir à son aise. Certes cette taverne n'était pas luxueuse, mais il se faisait à cela, il avait connus bien pire...
Il ne disait pas un mot, il n'aimait pas trop parler aux inconnus, pas comme son frère.
*Il mérite bien son titre "d'Impétueux"* se dit-il
Il jetta un regard sur les nouveaux arrivants:
D'abords, il vit l'elfe, il semblait fort et agile, un précieux allié pensa t'il. Son regard se tourna alors vers la charmante prêtresse de Shallaya, elle était sublime, mais elle semblait dédaigner les nobles. Ca générosité la rendait vulnérable, certains gueux ne sont pas aptes a être aidé
*Ca lui attirera des ennuis...*

Le geux lui, devait faire semblant d'être malade, pour s'attirer les soins de la dévote. Grégoire avait remarquer sa façon de la regarder, et si il n'avait pas attendu la réaction de la dénommée Elena, il l'aurait étripé sur le champs. Il surveillerais ce misérable durant le restant de l'aventure qu'ils allaient vivre...

"Euh ben... j'ai la rate qui se dilate, l'estomac qu'est pas droit, les poumons pleins d'charbon, et la tête alouette mais à part ça, ça peut aller..." *KORF KORF KORF*
"Z'êtes bien gentille m'dame, c'est pas souvent, nous les gueux, qu'on a l'droit à d'l'attention..."
*KORF KORF*

"Et j'ose pas d'mander mais... pisque vous z'êtes une prêt'resse de Shallya, vous pourrez lui dire d'bénir mon champ ?"

Le chevalier Antoine commençait à en avoir assez.

"Je t'ai dit d'aller t'assoir là-bas, le pouilleux ! Allez, ouste dégage !
- Oui monseigneur... tout de suite monseigneur."

Taurnil arrêta de jouer.
"Ne comprenez-vous pas que tous doivent être aidés ? Pourquoi croyez vous que nous sommes venus, tous, à l'aide des keigh-mon et des nauco ? Pourquoi croyez-vous que j'ai quitté ma forêt, perdant ainsi ma joie de vivre ? Pour l'aide, seigneur, rien que pour cela... Pour aider les autres. Laissez-donc cette prêtresse faire son office."
Malgré les mots prononcés, le ton restait calme et courtois, l'accent musical et délicieux, et l'air aimable.

"Qu'entend-je? Des bruits d'aventure et de chevalerie? Nul danger ne saurais me fair fuir! Me voila donc noble seigneur pour votre bon service!"

Surgissant depuis une sorte d'estrade improvisé, le jeune barde s'approcha des deux employeurs. Devant deux chevalier, il ne sut retenir son admiration.

"-Mes seigneur je suis Jojo Lamis, humble vagabond, colporteur de ragot, conteur de poème, je suis homme de lettre et mes talent ne se limite pas qu'a la danse et la musique! Je suis habile diplomate et agile combattant, j'ai voyager dans maints villages et la Bretonnie n'a nul secret que je ne connaisse!... -blablabla- ... Alors? Suis-je des votres?"

Antoine grogna :
— Vous êtes tous aveugles ! Cet espèce de damné vilain fait semblant pour attirer l'attention de la révérée prêtresse. Raa et puis faites ce que bon vous semble, mais il ment comme il respire. Si il n'y avait pas vos innoncents yeux prêtresse, je lui aurai fait mettre des sangsues pour extirper les mensonges de lui, ça aurait fait du bien à tout le monde.
Son frère lui restait silencieux. S'il était brave comme pas deux, il était plus réservé qu'Antoine et laissait souvent la parole à celui-ci.
*Dommage, il doit être bon orateur...*
Puis s'apercevant que le barde avait fini sa longue tirade il lui montra du doigt le registre et le dénommé Jojo alla signer.

La porte de l'auberge s'ouvrit violemment et une petite silhouette apparut.
Entrant dans l'auberge d'un air grognon, Daïn s'avança vers l'humain.
-Nain.
Puis il alla s'assoir, attendant avec impatience le départ...

Elena soupira après la longue diatribe haineuse du chevalier. Pourquoi diable celui-ci voyait il le mal partout ? Roger n’était qu’un pauvre hère innocent accablé par la vie, pourquoi lui prêter de mauvaises intentions ?

Avec un soupir, la prêtresse sortit un pilon et un mortier de sa besace et se mit à broyer diverses herbes et plantes qu’elle possédait. Grâce à ce broyage, elle obtient un bouillon a l’apparence douteuse qu’elle filtrat, ce qui eut pour effet de le rendre vaguement présentable. Puis elle se dirigea vers l’aubergiste afin de lui demander la permission de faire bouillir le remède qu’elle destinait à Roger.

Voyant le nain s'inscrire, Taurnil resta un bref moment interdit... Surtout un nain aussi étrange... Il en avait déjà vu dans le nord, mais il croyait avoir laisser ces têtes brûlées derrière lui en revenant...
"Maître nain ? Puis-je vous demander votre nom, d'ailleurs c'est ce que je fais ? Peut-être nous sommes-nous déjà croisés ?"

Daïn regarda l'elfe qui lui parlait et grogna...
*De quel droit ose-t-il me parler, cette sale oreille pointue?*
-grmbl....daïn...

"-Quel noble quête pour l'humble voyageur que je suis, je saurais me montrer digne de..."

Jojo s'interrompis à la vue de la ravissante prêtresse, il se saisit de son luth et commença à joué un air romantique tout en s'approchant de la gente dame:

"-Ravi de voir une si belle fleur en un lieu si peu probable, mon coeur s'envole à votre vue et mon ventre fourmille de mille papillon! Si vous deviez aimer un autre, vous voleriez ma vie et détruiriez mon coeur! -blablabla-

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Au prochian post vous aurez droit au dessin de Jojo

Roger était plié de rire.

"Hahaha ! Mais attend, Jojo, tu vois pas qu'c'est une r'ligieuse ! Haha, tu m'fais marrer, toué ! Tu vas jamais r'cevoir la bénédiction d'Shallya avec tes ân'ries. C'est quoi ton instrument ? Ca s'revend combien un machin comm'ça ? T'as pas envie d'me l'prêter par hasard ?"

Le gueux sembla soudain très intéressé par l'éventuelle possibilité de se faire de l'argent en vendant le luth de Jojo.