Créatures des Temps Anciens.

Kreich accueillit avec un haussement de sourcil les paroles d’Aurélia. Ils avaient certes massacrés ces chevaliers, qui l’avaient bien cherchés tout de même, mais sur ses demandes ! Enfin, tout bien réfléchit, ce n’était pas elle qui leur avait dit de tous les massacrer…
Il secoua la tête, ne savant que penser : de toute façon, penser ne changerait rien !
En attendant, le voyage en Tilée, qu’il n’avait pas à payer, était une bonne chose…

"Moi de toute façon, je suis déjà considérée comme une hérétique par une majorité des membres de l'Inquisition bretonnienne, alors...je suis toujours plus ou moins en danger."
Sarà se dirigea vers le corps du paladin récupérer sa dague de lancer et l'essuya de son mouchoir, déjà souillé du sang du bretonnien. Puis elle fouilla quelques gardes à la recherche d'un quelque objet utile. En désespoir de cause, elle retourna vers Aurélia.
"Sinon, avez-vous des inormations à propos du médaillon que nous avons trouvé?"

Gurdil n'avait jamais souhaité ce bain de sang, mais une fois le conflit déclaré il avait du répondre à son devoir, protéger Aurélia, aider son fils et soutenir ses compagnons.
La situation était désormais très inquiétante...
Ils devaient se rendre en Tilée, avec le risque de croiser l'armée bretonienne, une milice ou des mercenaires...
- Nous devrions partir sur le champ, sans quoi nous ne pourrons plus faire un pas dans ce pays sans avoir une cohorte d'ennemis à nos trousses.
Attendant qu'une décision soit prise, Gurdil se saisit d'un bout de tissu pour essuyer le sang qui coulait sur son front. Il n'avait pas senti le choc, peut être lors de la charge dans l'escalier. Le casque aurait bougé, laissant cette partie de la tête du nain sans protection.
La blessure n'était cependant pas trop grave et avait été justement punie...

Karl était resté un peu en retrait... les massacres ne faisaient pas partie de ses convictions et déjà qu'il était vu d'un assez mauvais oeil dans plusieurs régions, il était désormais un hors-la-loi... pourchassé par des mercenaires. Qui aurait pu se douter, à sa naissance qu'il lui arriverait une telle chose ? Lui-même avait passé son enfance à penser qu'il épouserait la fille d'un riche marchand. Il risquait là bien plus que les tournées générales qu'il mettait d'habitude en jeu...
Il regarda autour de lui nerveusement... il n'aurait jamais dû venir... mais il n'avait pas le choix. Il se tourna vers Aurélia et lui chuchota :
— Sauf votre respect ma dame, ce n'est pas forcément la meilleure destination si vous craignez les mercenaires... Enfin je connais des gens là-bas qui pourraient éventuellement nous cacher...

" Je compte bien utiliser le feu contre le feu, cher Karl, répondit Aurélia. Et à l'instar de cette escouade inquisitoriale dont nous avons eu à faire, c'est au coeur de nos ennemis que nous découvriront la Vérité. *Du moins je l'espère*.
En bref, nous partons sans tarder, nous n'avons d'ailleurs pas le temps de nous arrêter dans la ville la plus proche. Mais commençons déjà par sortir de cette tour qui pue la mort. Si l'un d'entre vous se sent le courage d'enterrer tous ces cadavres, pour ma part je pense qu'ils ne le méritent pas, mais je respecterai votre choix.
Maintenant, grimpons."
Le groupe, se déplaça alors le long de la salle, tandis que les mercenaires prenaient ce qu'ils avaient à prendre sur les fiers soldats bretonniens.
Aurélia gravit les marches la première, avec tout le danger que cela impliquait. Au fond d'elle, elle sentait que le danger était plus bas, mais il n'était pas encore temps pour eux de se rendre en ce lieu maudit. Et puis, la journée avait été terriblement longue.
Elle vint d'ailleurs à cette conclusion en débouchant à l'air libre, sous cette fraîche nuit d'hiver qui remit les esprits embrumés par la noirceur de la tour à leurs places.
Par chance, tous les chevaliers étaient descendus, et il restait autant de chevaux que de morts dans les salles souterraines et obscures de la tour.
Et c'était tant mieux, car les diligences avairent souffert du passage de l'Inquisition.
Il en restait tout de même une qui pourrait abriter quatre personne et transporter le matériel des mercenaires.
C'est ainsi que le groupe prit place sur ses montures respectives, le tout dans un stoïcisme et une coordination dignes d'un régiment de joueurs d'épée impériaux.

Karl, Sarà, la parenté Gurdil, Inael, Jaediel, Thanatos, Kreich et Aurélia se mirent en route pour la Tilée, en laquelle la Bretonnienne plaçait bien des espoirs...
Le chemin qui la mènerait à la Vérité paraissait encore long, mais avec une telle équipe, elle se croyait désormais capable de relever les défis qui se dresseraient sur leur chemin.

Peut-être ne se doutait-elle pas encore de l'ombre qui planait sur eux, alors qu'ils filaient sous la nuit froide et que des nuages gris obscurcissaient la faible clarté des lunes l'hiver.
Peut-être que tout ceci les méneraient à la mort.

Tel était trop souvent le choix, la Mort et la Vérité, ou la Vie et l'Ignorance.

Chacun des aventuriers se trouvaient maintenant face à son destin, mais lequel ?

- Fin du Chapitre I -