Call of Aliens

Le premier garde baissa immédiatement son arme et fit un salut militaire à Vincent tandis que l'autre, plus méfiant, examinait l'honorifica.

- Excusez-nous, officier. Seconde classe Jarius, du 55ème Letonien.

- Mouais... c'est une vraie on dirait. Je suis le sergent Oleus, du 55ème Letonien aussi. Vous êtes vraiment officier ? De quel régiment faites-vous partie ? Et qu'avez-vous fait de Sternus ?

Le sergent Oleus répondit d'un air grave.

- Nous sommes perdus dans le Warp, et vous me parlez de cour martiale. Sauf votre respect colonel, vous avez perdu la raison. De plus la mort d'un de mes soldats sous ma charge en partie par votre faute m'amène à me poser certaines questions.

Il abaissa enfin son fusil, lentement.

- Sternus était un bon soldat. Nous nous mettons sous vos ordres, mais sachez que ce n'est pas de gaité de coeur.

Puis il rendit à Vincent son Honorifica Imperialis et lui montra les civils qu'il protégeait.

- Nous avions pris en charge la protection de ces civils. Tous des chercheurs dans ce complexe orbital, beaucoup sont diplômés de très hautes études dans des domaines qui nous dépassent largement, mais regardez-les maintenant : de vraies loques humaines. Donnez-leur une arme et ils se logeront un tir dans la tête, voilà à quel point ils ont peur et sont désespérés. Mais donnez-leur un problème à résoudre qui demande un cerveau et ils vous le feront les doigts dans le nez.

Oleus avait l'air d'être partagé entre la pitié et l'admiration pour ces personnes. Son engagement dans la Garde Impériale ne lui avait pas permis de faire de grandes études et il semblait le regretter un peu.

Thyriel avait parfaitement put entendre ce qui c'était passé et avant que le capitaine ne le lui demande, il avait caché son visage comme avant et rangé ses armes peu orthodoxes. Il entra alors, doucement, imitant a la perfection la facon de se déplacer et de se mouvoir des humains, trop parfaitement peut etre, mieux qu'eux en fait. Il éviterait a tout prix de se reveler, avec ses mon-keigh de la garde imperiale, on n'était jamais trop prudent.

Une femme parmi les civils, âgée d'une soixantaine d'années à vue d'oeil, s'avança pour répondre à Vincent.

- Ecoutez,nous ne sommes pas des soldats, nous n'avons pas de munitions, demandez plutôt au sergent. Maintenant, pour la salle de contrôle, je peux vous répondre.

Elle marqua une pause. Elle avait l'air fatiguée et usée.

- Ce que vous appelez la salle de contrôle, nous l'appelons le Coeur. Comme son nom l'indique, il est situé au centre de la station. La station est en rotation sur elle-même, même avec la gravité artificielle il y a une différence entre la gravité au centre de la station et celle qui règne à ses extrémités. Vous connaissez la force centrifuge ? Quand vous êtez à l'extrémité d'un bras qui tourne, vous êtes attiré vers l'extérieur et vous serez catapulté si on vous lache. Pour contrer cette force, les générateurs de gravité artificielle sont inclinés d'un angle croissant au fur et à mesure qu'on se rapproche du bord, ce qui a pour effet de diminuer la composante verticale de l'accélération et ainsi le...

- Traduction ?

- Bien. Vous sentirez que votre poids augmente si vous vous approchez du Coeur. Parfois ce ne sera pas évident de percevoir les infimes variations mais au bout d'un moment si vous faites fausse route vous vous en rendrez compte.

La vieille femme répondit à Vincent :

- Les créatures, comme vous les appelez, ce furent d'anciens collègues. Des scientifiques qui travaillaient dans les autres départements de recherche. Ils ont été transformés par on ne sait quoi, mais il y a un soi-disant Magos Biologis qui est arrivé à Deloris Quinque il y a quelques semaines. Je suis presque sûre que tout est de sa faute. Il s'appelle Bolze... Boltzmann ou quelque chose comme ça. Il travaille dans un laboratoire de haute sécurité, près du Coeur.

Le sergent Oleus avait tourné la tête en entendant l'Aigle l'appeler.

- Des munitions ? A nous deux, le troufion et moi, on doit en avoir pour une douzaine de cellules d'énergie. On a dû se servir de nos fusils lasers contre ces monstres pour défendre notre secteur. Si vous voulez, on partage, mais j'aimerais en garder quelques-unes si possible si jamais ils reviennent.

Le capitaine Cain lui répondit à voix basse :

- Prends-en une ou deux ça peut toujours servir. J'ai déjà pris celles du garde mort.

L'échange de munitions accompli, l'équipage du Fides Veritas était prêt à quitter le petit groupe de civils et les deux soldats pour repartir faire ce qu'ils avaient à faire.

A ce moment-là, la vieille femme revint vers eux.

- Attendez, il y a un moyen plus simple si vous ne voulez pas vous perdre dans cette station. Je suis volontaire pour vous guider, je ne suis pas si usée pour mon âge, et si je peux être utile à quelque chose autant que ça serve avant que les mutants ne viennent nous dévorer tous.

RadicalEdge69 sortit la tête de son petit monde imaginaire plein de cambouis et pépia que ça y est elle avait décidemment terminé, qu'elle était fin prête et que coco s'occupait de ce qu'il restait (de quoi parlait-elle ? elle seule pouvait le savoir), puis elle gazouilla en sautant partout pour obtenir l'information :
"- Bon alors il se passe quoi ? on fait quoi ? s'quoi le plan ? Soudain, elle coupa net, et regarda le spectacle : ooooooh c'est boooo... (elle cligna des yeux de stupeur avant de secouer ses couettes rousses et de reprendre son air décidé : ) eh coco ! viens voir !"

Thyriel pesta interieurement
Elle risque de me démasquer, comment réagira t elle? Enfin, on verra bien
Sans un mot inutile, il sortit, pret a continuer la route

Llena non plus ne parlais pas. Ces étrangers l'intimidaient elle qui n'était pas descendue du vaisseau depuis plusieurs mois. De plus, elle craignait que 'lun d'entre eux ne remarque la marque sur son poignet. Elle ne sentait plus aucune douleur mais elle ne savais pas si elle devait s'en réjouir ou non.
Elle essaya de se faire toute petite et se prépara a suivre le groupe.
Elle avais un mauvais pressentiment au sujet de leur nouvelle guide, sans trop savoir pourquoi...